42 – Coming Home

Du 5 au 8 novembre : 32256 => 33905 Km

JJeudi 5 novembre, réveil au calme sur notre spot au bord de mer. Les lieux sont apaisants. Enfin, ça pourrait l’être si nous n’avions pas une boule de poils surexcitée qui veut courir partout ! Après une longue balade au bord de l’eau, nous partons en direction du nord, pour rejoindre l’île de Lefkada. Après 2h30 de route de campagne, nous arrivons dans la ville qui porte le même nom que l’île. On y fait une halte pour trouver un vétérinaire, une pharmacie et pour une pause repas. Nous pensions devoir faire un rappel de vaccin pour Lucky, mais le médecin me dit que non. Tant mieux ! Dans la conversation, il m’explique que quand nous rentrerons en France, il faudra faire un examen du chiot pour prendre le bateau. Pas de soucis, nous ferons ça en temps voulu. Pendant que j’étais chez le vétérinaire, Aimie est restée au camping-car. En m’attendant, elle a fait un tour sur Instagram et a appris grâce à des personnes que nous suivons, que la Grèce va se reconfiner dès ce samedi 7 novembre à 6h00 pour minimum trois semaines. A mon retour, elle m’apprend ça. Le choc ! Après réflexion et discussion, nous décidons de rentrer en France. Nous avions le choix : soit de retourner à Eléa Beach pour passer le confinement tranquille à l’ombre des pins, soit de rentrer chez nous. Le choix a été difficile, mais nous ne voulions pas prendre le risque de ne pas pouvoir profiter des fêtes de fin d’année avec nos proches. L’année dernière, nous n’étions déjà pas présents… C’est ce qui a décidé notre choix. Nous partons faire nos dernières courses dans ce pays avant de reprendre la route pour se rapprocher de la ville d’Igoumenitsa. Nous roulons jusqu’à une plage à 30 min du port pour rejoindre les personnes à l’origine de ces informations, Blanche et Marielle, un couple Suisse qui voyage en van et qui viennent d’arriver dans le pays. Le spot est top mais malheureusement, il y a un chien errant qui s’est montré très agressif avec Lucky. Il l’a coursé jusqu’en dessous de César et notre bébé hurlait tellement de peur que nous pensions qu’il l’avait mordu. On a eu une énorme frayeur ! Dès qu’on a pu le récupérer, on a mis Lucky dans César pour qu’il soit en sécurité. On a passé une excellente soirée en leur compagnie. Ça nous a permis d’oublier un peu notre retour imminent. Avant de nous coucher, nous décidons de réserver notre ferry qui partira d’Igoumenitsa jusqu’à Brindisi en Italie, à 23h59 demain, pour deux adultes, un chien et un camping-car. OK, c’est payé ! Je reçois un mail de confirmation qui me récapitule ma réservation : de Livorno à Olbia en Italie, à 22h30, pour deux seniors, pas de chien et une voiture. Euh, il y a un problème là ? Il est 1h du matin, il faut agir vite ! On décide de refaire notre réservation et on s’occupera de ce problème avec la compagnie demain. C’est soucieux et triste que nous nous endormons pour la dernière fois en Grèce. 

Après une courte nuit de sommeil, nous nous réveillons sur notre plage avec nos voisines suisses préférées. On se prend tous les quatre en photo devant César le camping-car et P’tit Suisse le van. Elles reprennent la route vers Eléa Beach alors que nous rejoignons Igoumenitsa. Ah, que c’est dur ! Nous avons tellement envie de les suivre ! Mais bon, nous trouvons une place en ville pour César et je pars faire le tour des vétérinaires pour faire le check-up de Lucky. La ville n’est pas bien grande, je trouve rapidement quelqu’un qui accepte de nous le prendre à midi. Après un contrôle complet de la bête, il me dit que tout va bien pour lui, qu’il est en parfaite santé et qu’il pèse 6Kg. Notre petit bébé a bien grossi ! Après un coup de tampon sur son carnet de santé, on rejoint le parking du port pour attendre notre ferry prévu à 23h59. Ça nous laisse pas mal de temps pour traiter notre problème de ferry et préparer nos affaires pour les 9h30 de traversée qui nous attendent. Finalement, après quelques mails, la compagnie de ferry reconnaît son erreur et nous rembourse. Le soleil se couche sur Igoumenitsa. Nous rencontrons un couple de jeune voyageur français qui prennent le même ferry que nous pour les mêmes raisons. Nous qui étions sereins, on apprend qu’apparemment, à cause du confinement, nous ne pouvons pas embarquer pour l’Italie. Là, ça devient problématique. C’est Aimie qui retrouve le sourire. Si je l’avais écoutée, sans même nous renseigner nous serions sur le chemin d’Eléa Beach. Mais après rectification de la compagnie, nous pourrons embarquer. Avec tous ces rebondissement, Aimie n’a plus du tout le moral qu’on lui connait. Il va falloir que je la soutienne. À 18h, nous nous présentons au comptoir où nous remplissons un formulaire de traçage pour le Covid. Nos copies remplies, nous nous enregistrons tous les quatre (Aimie, Lucky, César et moi). L’hôtesse nous dit de nous présenter à 22h au quai 16 pour l’embarquement. Ça nous laisse juste le temps d’un dernier repas grec. Je pars dans les rues d’Igoumenitsa en quête de Gyros et de Baklavas. Après 45 min, je reviens victorieux ! Ce dernier repas a été mémorable. Je ne sais pas si ça va suffire à remonter le moral de ma belle, mais ça aura permis de lui mettre les papilles en fête. A 21h, nous commençons à faire la queue pour entrer au port. On contrôle nos billets, prend notre température et on a même eu droit à une fouille de César. Nous avançons ensuite sur les quais pour trouver notre numéro 16. 1, 2, 3,… 11, 12 et c’est tout. Ah ! On trouve notre bateau mais pas le quai 16. On rejoint nos copains de voyage français qui sont comme nous a tourner sur le port en cherchant désespérément le bon endroit. Après 15 minutes, un homme vient nous contrôler et nous installe sur une ligne en première place. Il est 21h30. On reste dans le poste de pilotage à regarder le balai incessant des camions qui montent et qui descendent du bateau. Puis, un homme appelle les français derrière nous et quelques voitures. Aimie met le contact et démarre mais l’homme nous fait signe de ne pas bouger. Et ça a été comme ça pendant 2h30… Concrètement, nous avons vu tout le monde embarquer avant que ce soit notre tour à 23h45 pour un départ à 23h59. On installe enfin César à bord, on rassemble nos affaires et on monte avec Lucky sur les ponts supérieurs à la recherche des emplacements dédiés à nos amis canins. Après avoir tourné dans tous les sens, nous trouvons le chenil qui ressemble plus à un débarras qu’autre chose. Je me rends à la réception pour connaître le fonctionnement du service. Mais ils s’en foutent royalement ! Après avoir lourdement insisté, on ouvre enfin le chenil pour Lucky. Le temps de l’installer, il est déjà 1h30 et toutes les places à l’intérieur sont prises… On décide de rester auprès de notre bébé et de dormir sur le banc à côté de lui sur le pont extérieur.

Entre le froid et le bruit des moteurs du bateau, nous avons très peu dormi. Lucky nous a réveillé à 3h du matin pour une envie pressante et après, ça été compliqué de se rendormir. L’avantage, c’est qu’on n’a rien loupé du lever du soleil sur la mer Adriatique. A 8h30, nous débarquons à Brindisi. Comme nous avons embarqué les derniers, nous sommes sortis en premier. Nous arrivons au contrôle des frontières. Il nous prend nos passeports et nous demande où nous allons. T’a vu nos têtes ? On rentre chez nous ! Bon allez, c’est partie ! Et ben non… On fait quelques mètres et on nous arrête pour fouiller César. Bon allez au revoir les Italiens, on a beaucoup de route qui nous attend. Non, toujours pas ! Un troisième gendarme nous arrête. C’est une blague ?  On commence à bouillir ! Mais heureusement, son collègue lui dit que c’est bon pour nous. On quitte alors le port de Brindisi vers une aire de service pour camping-car. Il nous reste que quelques jours de route mais César ne tiendra pas jusque-là. Nous restons une heure sur le parking pour souffler, manger un morceau et surtout se motiver avec des cafés. Une fois César préparé pour la route, on s’installe et on part en direction de Puget-Sur-Argens. Il est 10h30, c’est parti pour une looooongue journée de route. On va droit vers le nord. On se rend compte que le soleil se couche beaucoup plus tôt. À 17h, il fait déjà nuit. Le changement est brutal. On arrive sur notre spot à 18h30 au sud d’Ancone. On est épuisés, une vraie nuit de sommeil dans notre lit va nous faire le plus grand bien.

Oh que ça fait du bien de dormir ! Avec la journée d’hier, on était épuisés ! On engloutit notre petit déjeuner, on fait faire un pipi à Lucky et on reprend la route. Le GPS annonce 7h avant d’arriver à destination. Il fait beau, il y a peu de monde et aucun ralentissement. Le top ! On passe à côté de grandes villes italiennes comme Imola, Bologne, Modène, Parme, ect. On fait un stop pipi pour Lucky et on vide les cuves de César. Nous reprenons rapidement la route vers notre dernière étape : la France ! Il est 17h30 quand nous passons la frontière entre Vintimille et Menton. Notre pays est actuellement en confinement strict depuis plus d’une semaine et nous ne savons pas comment nous allons être accueillis. Au premier péage, la police nous repère de loin et bien évidemment nous arrête. Un camping-car qui roule en plein confinement ça ne se loupe pas ! Ils veulent contrôler nos attestations de sortie. Nous étions au courant que nous n’avons pas le droit de circuler en France sans ça. Mais objectivement, rentrer d’un road trip de plusieurs mois, ne rentrait dans aucune case. Plutôt que de mentir, nous avons préféré leur dire la vérité. On leur raconte alors notre épopée depuis la Grèce. Ils comprennent et nous laisse partir sans attestation jusqu’à chez nous. Nous voilà repartis soulagés. Un peu trop soulagés car Aimie a oublié qu’en France la limitation sur les routes n’est pas à titre informatif. A la différence de la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie, il y a des radars ! Et c’est donc au premier radar français que César se fait photographier le popotin. (J’écris ces quelques lignes beaucoup plus tard et je peux vous dire que nous n’avons jamais reçu d’amande). Ils ne nous reste qu’une petite heure de route avant d’arriver à Puget-sur-Argens chez ma maman où la famille nous attend impatiemment et se tarde de rencontrer Lucky. Nous avons rejoint la maman d’Aimie le lendemain pour des retrouvailles plus que chaleureuses !

Itinéraire: https://loupsaventures.files.wordpress.com/2021/07/42.jpg

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