Du 10 au 16 septembre : 28139 => 28792 Km
Après notre rencontre d’hier soir avec un ours, nous avons espoir de renouveler l’expérience aujourd’hui. C’est pour cette raison qu’on a décidé de rester sur ce spot pour une journée de repos, de travail et surtout, d’observation ! Nous avons eu un peu de mal à nous concentrer… On n’arrêtait pas de scruter les forêts alentours dans l’espoir de voir une de ces boules de poils surgir. La journée passe, et rien… Vers 19h, quelques aboiements de chiens errants nous redonnent espoir. On observe de partout jusqu’à ce que des mouvements derrière des arbres nous attirent l’œil. Zut, on ne voit rien de là où on est. Mais c’est sûr, il y a un ours ! Des voitures se sont arrêtées juste en face d’un parking proche de nous, mais des arbres nous barrent la vue. J’enfile mes chaussures et je pars voir ce qu’il se passe. Tout en prenant mes distances et mes précautions, je contourne les arbres et là, j’arrive face à trois oursons. C’est indescriptible la sensation que j’ai ressenti. J’ai quand même eu le reflex d’appeler Mimie pour qu’elle vienne profiter du spectacle. On est resté bloqué sur ces grosses peluches qui mangeaient sur le bord de la route. Mais, il manque quelqu’un non ? En effet, la mère sort de derrière les arbres d’un pas nonchalant pour surveiller et protéger ses petits. Je n’ai qu’un mot, WOW !! On reste statique face à cette scène incroyable. Cependant, la mère n’apprécie pas beaucoup qu’il y ait autant de monde en train de les observer. Elle décide de regagner la forêt avec ses petits. On est un peu déçu que ça n’ait pas duré plus longtemps. Mais bon, c’était déjà tellement incroyable de les voir d’aussi près ! On retourne dans César pour se prendre un apéro et trinquer à ce moment unique qu’on vient de vivre. À peine le temps de sortir la bouteille et les cacahuètes, que la petite famille revient se montrer. Génial ! On a une chance incroyable ! On saute à nouveau dans nos chaussures et on part profiter de l’instant. La maman surveille ses petits mais c’est difficile quand on a que deux yeux pour trois enfants. Un des oursons descend se promener sur la route déserte et nous regarde de loin. Il commence à marcher dans notre direction. Il a beau être petit et incroyablement mignon, ça reste un animal très dangereux ! Surtout quand la mère n’est pas loin. En voyant l’ourson qui continue de s’approcher, je préviens Aimie qu’il faut rentrer dans César. A peine le temps de le dire, le petit commence à courir gaiement droit sur nous. La scène était trop mignonne pour elle, Aimie est restée figée sur place. C’est au bout de mon dixième appel, qu’elle se décide enfin a se mettre à l’abri. C’était moins une ! Elle a attendu le dernier moment pour rentrer. C’était tellement limite qu’il a fallu faire attention en fermant la porte pour ne pas faire mal à l’ourson. Le petit est déçu, il voulait jouer. Il tape sur le camping-car avec ses pattes poilues et surtout ses énormes griffes. Ne vous inquiétez pas, César n’a rien. A ce moment-là, Aimie se rend compte de la scène qui vient de se produire et qu’elle s’est légèrement mise en danger… L’ourson fait alors le tour de César, nous regarde à travers les vitres et repart. Sa mère l’attendait à quelques mètres de nous et l’a ramené auprès de ses frères et sœurs avec une petite tape dans le dos (sûrement pour le gronder). On reste dans le poste de pilotage pour profiter du spectacle (à l’abri cette fois-ci). C’est vraiment dingue la scène qu’on vient de vivre. On n’en revient pas ! Depuis notre arrivée en Roumanie, on rêvait de voir ces animaux sauvages dans leur espace naturel. Cependant, on n’aurait jamais pu imaginer les instants incroyables qui viennent de se produire. Ils sont restés jusqu’à la tombée de la nuit. On n’a pu voir l’ourson faire encore des bêtises en montant sur une voiture et en courant derrière d’autres… C’est vraiment un sacré celui-là ! Tout le reste de la soirée, on n’a pas arrêté de se rappeler inlassablement les scènes qu’on a vécues aujourd’hui. Ce soir, on s’est couché avec des étoiles pleins les yeux.




Deuxième réveil sur notre spot en pleine nature. Nos amis les nounours ne sont pas venus nous dire bonjour ce matin. Dommage… On redescend dans le village de Sinaia pour visiter ses beaux monuments. Nous commençons par une balade sur un chemin en forêt qui nous plonge dans une ambiance automnale. Ça sent les sous-bois et nos pas craquent sur les feuilles mortes. Nous arrivons au pied d’un magnifique manoir au milieu des arbres. Ici, il se nomme le château de Pèles. En réalité, c’est plutôt un manoir. On a l’impression que dans ce pays, ils appellent toutes les belles et grandes demeures ; château. Mais, ça n’empêche pas qu’il est superbe ! Après avoir acheté un petit panier de fruits rouges à une mamie, on se promène dans le parc en grignotant nos douceurs sucrées. On déambule de boutiques en boutiques jusqu’à rejoindre le monastère de Sinaia et son église. Les murs sont peints avec des motifs bibliques colorés et sont illuminés de dorure. Y a pas à dire, les monuments religieux roumains sont magnifiques ! Ils resteront gravés dans nos mémoires. On retrouve notre beau César pour manger et préparer le reste de notre journée. Notre prochaine étape, c’est la capitale. Pendant que nous étions dans le camping-car, un roumain est passé en voiture en nous disant : « Salut les varois ! ». Au fin fond de la Roumanie, ça fait bizarre ! En début d’après-midi, nous prenons la route en direction de Bucarest. Sur notre trajet, nous quittons le massif des Carpates. Nous espérons que ce n’est pas un adieu, mais juste un au revoir. Peut-être qu’un jour, on aurait à nouveau l’occasion de profiter des merveilleuses choses à voir et à faire dans ces montagnes. Elles nous ont fait vivre des choses incroyables ! On s’en souviendra longtemps. Au bout de 2h de route, nous arrivons dans le nord de la ville. Après 14 jours passés dans la partie rurale de la Roumanie, ça fait bizarre de se retrouver dans la capitale avec toutes ces voitures, ces grandes artères, ces grands bâtiments et surtout, le trafic qui va avec… Notre spot est à l’opposé de là où on est arrivé. Ça veut dire qu’il va falloir traverser tout Bucarest pour le rejoindre. Le bonheur ! Déjà que conduire en ville en Roumanie c’est sportif, mais là, c’est la capitale ! Le niveau ultime ! Aimie a encore prouvé que c’est ELLE la reine de la route. Après cette épopée, elle pourra sans problème se reconvertir en ambulancière. On installe notre César sur un parking à l’ombre et à côté d’un grand parc. On se pose 5 minutes et on part se promener au milieu de quelques attractions. Au coucher du soleil, on rentre chez nous pour se manger de bons burgers maisons et se faire un bon dodo après cette journée bien remplie.






Cette nuit a été… comment vous dire… agitée ! En même temps, nous sommes sur un parking en ville. Ce matin, le café est impératif pour ouvrir les yeux ! Aujourd’hui, on se prépare pour une longue journée dans la capitale. Après avoir traversé le parc où nous avons dormi, nous arrivons devant le mausolée du parc Carol. C’est un ancien monument communiste qui est maintenant utilisé pour les commémorations de guerre. Et on peut dire qu’on peut le voir de loin ! Il est immense ! Et le plus impressionnant, ce sont les énormes canons installés devant, avec deux soldats qui patrouillent. Peut-être pour une démonstration de puissance ? Nous promenons ensuite dans le parc avant de rejoindre la route principale pour prendre le bus. On aurait pu le faire en vélo, mais après avoir conduit en ville, on se dit qu’on sera plus en sécurité dans les transports en commun. Et puis, vu le prix (2.5 euros la journée), on ne va pas s’en priver. On saute dans un bus pour traverser la ville jusqu’à la maison de la presse libre. Ce bâtiment est plus joli en photo qu’en vrai. Dommage… Puis, on reprend un bus pour aller voir l’arc de triomphe. C’est le même principe que celui de Paris. Une immense arche avec des moulures, des statues, un drapeau qui flotte et le tout, posé sur un rond-point avec une circulation anarchique. Aimie arrive à faire quelques photos sans voiture. Un exploit ! Avant d’arriver dans le quartier historique, on passe devant des anciens bâtiments magnifiques. On a faim, il est temps de manger ! Ça tombe bien, nous sommes à côté de la plus vieille brasserie de la ville : le Caru cu Bere. Pour commencer, nous avons pris une (excellente) limonade au miel pour Aimie et pour moi, une petite chopine de blonde brassée sur place d’un litre. Et au menu : un traditionnel choux farci et sa polenta crémeuse pour moi et pour Aimie, porc, saucisse frit également accompagné de polenta. Des bons plats qui tiennent bien au corps ! Surtout quand il fait 35°C dehors ! Le ventre plein, nous nous promenons dans les ruelles piétonnes pour digérer. Ce petit centre est bien mignon mais on est constamment accosté pour aller boire ou manger dans un restaurant… C’est quelque chose qui m’exaspère au plus haut point ! Mais le plus choquant, c’est qu’il n’y a pas de boutiques à touristes. Pour une capitale, c’est surprenant ! D’habitude, il y en a à tous les coins de rue. Tout n’est pas perdu, ils nous restent l’avenue principale. Nous rejoignons la fontaine Artesian qui sert de point de départ au boulevard qui rejoint le parlement roumain. Cette fontaine est immense ! Il y a des jets d’eau partout et dans tous les sens avec des brumisateurs. On ne sait plus où poser les yeux tellement il y en a. Et surtout, ça nous rafraîchit. Franchement, on ne se contente pas des gouttelettes, on se recouvre d’eau tellement on a chaud. L’extase ! On remonte ensuite ce long boulevard en espérant trouver quelques souvenirs. Et non, rien ! C’est désespérant… On fait quelques photos du parlement, qui n’est pas mis en valeur soit dit en passant, et on décide de retourner dans le vieux centre. On rentre à nouveau dans les quelques boutiques à touristes présentes pour se trouver des souvenirs à ramener. Finalement, on a fini par trouver un autocollant pour César, un shooter et une décoration de noël. Après une grosse journée de visites, il est temps pour nous de reprendre un bus pour rejoindre César. On se laisse tomber dans les canapés tellement nous sommes fatigués de cette journée. Mais, nous arrivons tant bien que mal à nous préparer pour passer la soirée dans le parc d’attraction d’à côté. On dépense nos derniers Lei dans une pomme de terre frit, une crêpe au Nutella et des mini beignets au chocolat et caramel. Ce n’est ni light, ni équilibré. Mais après cette journée, ça fait du bien ! A cause de la fatigue, on a décidé de rester une seconde nuit sur notre spot de Bucarest plutôt que de reprendre la route.












Ce matin, pas de réveil. Mais à cause des bruits de la ville, on a reporté notre grasse matinée à un autre jour… Aujourd’hui, on prend notre temps pour nous lever et nous préparer. Aimie est impatiente de rejoindre la prochaine destination. Nous préparons César pour le trajet et nous partons pour Constanţa. Au bout de 2h de route, on y arrive enfin. Après presque trois mois de voyage sans la voir, on retrouve une veille amie. Mais qui ? La mer ! OK, c’est la mer noire et pas notre chère méditerranée. Mais ça nous fait du bien de voir de l’eau à perte de vue, des vagues, des mouettes, sentir les embruns sur nos visages et se dire que nous pouvons nous baigner ! Vous n’imaginez pas le bonheur d’Aimie et les étoiles qu’elle avait dans les yeux. Le premier spot de la ville n’était pas top. On reprend la route vers un autre endroit. Nous trouvons un spot en pleine nature avec juste la mer et les dunes à perte de vue. Sauf que le spot est tellement bien qu’il est bondé de caravanes, de camping-cars et de tentes. On dirait un vrai petit camping de luxe avec des espaces spacieux et un panorama exceptionnel. Sauf que celui-ci est gratuit ! On installe confortablement César et on part rapidement se tremper les pieds et goûter l’eau. Et au sens propre ! Oui, en effet, j’ai goûté et si vous voulez tout savoir, elle est moins salée que la méditerranée. C’est avec ce panorama de dingue et bercés par le bruit des vagues, que nous avons passé la nuit.


Pas de réveil non plus ce matin et nous en avons profiter. On s’est bien reposé et nos batteries sont pleines ! Ça tombe bien parce qu’aujourd’hui, gros programme ! Nous avons prévu de profiter de la mer noire et de ne pas bouger de notre spot. Pour notre dernier jour en Roumanie, c’est détente, baignade, parties de cartes et barbecue. En réalité, c’est juste une journée plage classique. Mais depuis le début du voyage, c’est une première ! Ça nous a permis de profiter une dernière fois des merveilles de ce pays qu’on a tant aimé et qu’on n’est pas prêt d’oublier. La Roumanie nous a offert toutes ces merveilles et n’a pas cessé de nous surprendre. Après 3 semaines de voyage ici, on s’endort sous un magnifique ciel étoilé, bercé par le bruit des vagues et des souvenirs plein la tête.



Dernier réveil en Roumanie, ça nous fait bizarre. Mais on a hâte de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture. On fait une halte dans un petit village pour faire le plein d’eau et nos lessives avant de prendre la direction de la Bulgarie. Ce n’est qu’après quelques minutes de route que nous arrivons à la frontière. Le douanier roumain nous demande nos passeports, les papiers du véhicule et nous demande s’il peut regarder dans César. Pas de problème ! Il jette un œil puis redescend. Il nous remet nos papiers et nous laisse passer en nous souhaitant une bonne journée. Nous quittons le poste frontière pour arriver devant celui de la Bulgarie. Chose étrange, on a dû faire passer César dans une grosse cuve d’eau… Peut-être pour une désinfection ? On ne sait pas trop puisqu’à notre arrivée devant le douanier bulgare, ce dernier n’est même pas sorti de son véhicule. Il nous a simplement fait signe de passer. C’était tellement facile, qu’on a eu l’impression d’être en infraction. Et c’est parti pour nos premiers kilomètres en Bulgarie ! Le 22ème pays à bord de l’intrépide César. On roule en pleine campagne avant d’arriver dans la troisième plus grande ville du pays : Варна. Enfin, Varna dans notre alphabet. On installe César dans un parking proche d’un parc et on en profite pour manger un morceau. A ce moment-là, deux agents de sécurité viennent installer un sabot sur la voiture d’à côté. L’un d’eux nous explique que le parking est payant et me dicte la marche à suivre. Je pars alors à l’aventure pour payer dans une petite boutique. Le monsieur de l’accueil me dit qu’il faut payer en espèce et qu’il y a un distributeur à côté. Merveilleux, la machine est en français. Le bonheur de comprendre ce que je fais. Je paye enfin le parking et on part à la découverte de cette ville. On traverse un parc qui longe la mer noire, avant de rejoindre le centre-ville. Nous débutons la découverte par les vestiges d’un ancien therme romain. Puis, nous remontons jusqu’à la majestueuse cathédrale de l’assomption. L’intérieur est entièrement peint du sol au plafond dans des teintes très sombres et l’ensemble du mobilier est en bois noir. Par conséquent, ça lui donne un aspect très sombre et austère. Nous rejoignons le centre piétonnier pour se promener et faire les boutiques à touristes. On a déjà pu trouver un beau magnet et l’autocollant pour César. Nous rejoignons le parking en remontant par le parc avant que notre ticket expire. On reprend la route pour rejoindre notre spot de la nuit. Ce soir, on dort sur la plage avec la mer noire comme jardin ! C’est encore une fois bercés par le bruit des vagues que nous nous endormons.



Réveil au calme au bord de la mer noire. On ne s’en lasse pas ! Au programme aujourd’hui : nettoyage complet du frigo, baignade et courses au supermarché avant de rejoindre la prochaine destination. Malgré un vent fort et des grosses vagues, Aimie se jette à l’eau. Quand il s’agit de tremper ses fesses, c’est toujours la première ! Alors que mon courage et moi préférons tremper les pieds. On s’allonge sur le sable comme si nous étions au bord de notre belle méditerranée. On pourrait rester des heures au bord de l’eau, mais il faut continuer nos aventures ! À notre retour, on se rend compte que le frigo n’est pas descendu en température depuis qu’on l’a nettoyé. Le thermomètre affiche 23°C à l’intérieur. Ça nous inquiète ce problème. On ne peut pas faire les courses dans ces conditions évidemment. On décide de rester une nuit de plus sur ce spot et de surveiller le frigo. On se dit qu’il a peut-être dû mal à refroidir à cause de la chaleur (même s’il ne fait que 32°C dehors). On espère que ça ira mieux demain, car la suite de voyage serait problématique sans frigo…


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