Du 27 août au 2 septembre : 26668 => 27478 Km
On se réveille tranquillement sur notre superbe spot à l’entrée des gorges de Cheile Turzii. Il fait beau, pas trop chaud, le calme est absolu et la nature est omniprésente. Bref, le bonheur non ? En sortant du camping-car, on s’est rendu compte que le chien errant présent depuis hier à dormi sous César. On lui donne un gâteau et avant l’arrivée de tous les randonneurs, on décide de s’éloigner un peu du parking. On s’est installés sur une plateforme d’herbe où on a pu sortir la table, les chaises et le store sur notre jardin d’un jour. Cette journée de travail se fera dans un environnement idyllique ! Aujourd’hui, Aimie s’occupe de l’article, moi de l’itinéraire et notre chien errant supervise à nos pieds. Malgré qu’il (ou elle) soit errant, il n’a pas peur du contact humain. Bien au contraire, son jeu favori c’est… se coucher à nos pieds et montrer son ventre pour une séance de gratouillages intensive. Et avec nous, il a été servi ! Franchement, avoir un chien aimant toute une journée, a été un réel bonheur pour nous ! Nous décidons de rester sur ce spot de rêve pour une seconde nuit et de ne repartir que demain. On profite du coucher de soleil pour se faire un barbecue. Et le chien ? Aimie décide de lui cuisiner des pâtes au bouillon de bœuf. Je pense qu’il n’a jamais eu de « vrai » repas de sa vie. Au début, il n’a même pas osé y toucher. Mais quand il a compris que c’était pour lui, il n’a rien laissé. Le sceau transformé en gamelle était comme neuf ! Les ventres pleins, on s’endort sur notre superbe spot.



Ce matin, on se réveille tranquillement et on ouvre la vitre pour profiter de la vue sur la nature avant de sortir du lit. Et devinez qui est sorti en deux secondes de dessous César ? Eh oui, le chien ! On a finalement décidé de la baptiser Belle parce qu’on pense que c’est une fifille et elle ressemble beaucoup au chien du film Belle et Sébastien. On replie notre campement et nous quittons notre spot pour rejoindre le lac Tarnița. Après une journée avec cette boule de poils, il a été très difficile pour nous de partir et de la laisser là. Au bout d’une heure de route silencieuse dans les forêts des Carpates, nous arrivons sur un spot au bord de l’eau. On se fait un casse-croûte et on saute sur nos vélos pour une balade autour du lac. On pensait se balader sur un petit sentier familial, mais pas du tout ! Les côtes sont raides, le chemin parfois étroit et des flaques de boue un peu partout. Tout l’ensemble rend notre randonnée plus compliquée que prévu. Nous longeons le lac pour rejoindre un point de vue mais impossible de trouver la suite de la randonnée. Le seul chemin où nous pouvons continuer nous oblige à laisser les vélos, traverser une partie du lac à pied et continuer dans des sentiers non balisés. Ça risque de faire un peu trop pour notre niveau de sportifs hors normes. On décide à contre cœur de rebrousser chemin. Nous retrouvons César transpirants et les cuisses en feux. On s’accorde du temps pour reprendre notre souffle avant de partir pour le monastère de Saint Basile le Grand. Là-haut, le point de vue sur le lac est magnifique. On aurait même pu y passer la nuit mais malheureusement, César n’arrive pas à accéder au spot. Dommage… On reprend alors la route pour la deuxième plus grande ville du pays : Cluj-Napoca. C’est dans un parking près d’un parc que nous décidons de passer la nuit.



Le menu de cette nuit ? Deux alarmes de voitures, des camions à vive allure et un employé de mairie qui a promené sa poubelle sur le parking de 6h à 9h en raclant le goudron avec une pelle. Autant vous dire que le petit-déjeuner était silencieux. On prépare César pour une looooongue route dans les montagnes des Carpates. On ne vous raconte pas le nombre de personnes en charrette que nous avons doublés. De véritables deux chevaux ! Et ce n’est pas tout ! On a vu aussi : une mamie égoutter son fromage dans du linge au bord de la route, du foin séché en tas sur des piquets, une petite fille nous faire un cœur avec ses mains, une voiture encastrée au premier étage d’une maison, un chien qui dort au milieu de la route… Bref, on ne s’est pas ennuyés. Après 3h de routes étroites, à virages et caillouteuses, nous arrivons dans le petit village de Surdesti pour la découverte de la plus haute église en bois du monde. On mange sur le parking et on part à la découverte de cet édifice. L’église est tellement haute que la photo n’est possible qu’en grand angle et avec du recul. C’est incroyable ! L’intérieur est encore plus spectaculaire. Les murs et les plafonds sont entièrement peints de motifs religieux. C’était magnifique ! Une église comme on n’en avait jamais vu auparavant. On adore ! Puis, nous reprenons la route pour rejoindre… un point d’eau. Et oui, il faut remplir César et surtout, faire des lessives. Le sac à linge déborde ! A notre arrivée, il y a un barrage de police. Pas de panique, c’est juste parce que la route est fermée jusqu’à 18h. Ça tombe bien, le point d’eau est sur le parking d’à côté. La police nous laisse y aller sans problème. Cette fontaine d’eau est très, très, prisée des locaux. Pendant 3h, il y avait constamment une file d’attente de personnes avec des bouteilles d’eau et des jerricans. À 19h, nous reprenons la route qui était fermée pour cause de rallye. On devait passer la nuit sur un spot non loin de là mais, si on ne veut pas rester bloqués encore demain, il faut qu’on sorte de ce tronçon. Nous continuons notre chemin jusqu’à un petit restaurant traditionnel qui accepte de nous servir malgré notre arrivée tardive et qui veut bien nous accueillir pour cette nuit sur leur parking. Merci à eux ! Après cette chaude journée, nous trinquons avec de bonnes bières roumaines. Le ventre plein et les yeux fatigués, nous ne tardons pas à nous endormir.



Malgré la route très proche, la nuit a été plutôt calme. On prend un bon petit déjeuné et on part pour le village d’après découvrir une église en bois. Mais on est dimanche, jour de messe. On se balade autour de l’église et dans le village en attendant la fin, pour pouvoir visiter l’intérieur sans déranger les paroissiens. Cette promenade nous a permis de voir que tout le village se déplace pour la messe dans leur tenue traditionnelle. A savoir que pour les dames, c’est jupe longue, chemisier et foulard sur la tête et pour les hommes, c’est pantalon à pince et chemise avec des motifs brodés. Ici, on sort sa plus belle tenue le dimanche. Après avoir assisté à ce joli défilé, on se rend compte qu’on a attendu pour rien… Dès la fin de la messe (à 13h), le prêtre a fermé la porte de l’église. Tant pis pour nous, on reprend la route pour le petit village de Săpânţa situé à la frontière ukrainienne. On installe notre César pour découvrir une merveille du pays : le cimetière joyeux. Drôle de nom ! Effectivement, les tombes sont colorées et décorées de multiples motifs représentant la vie du défunt. L’église quant à elle, est recouverte d’une magnifique toiture colorée. On est dans un cimetière est pourtant, tout est splendide et dans une ambiance « joyeuse ». C’est tellement atypique, on adore ! Au retour, on fait les boutiques à touristes jusqu’au dernier stand où un monsieur propose des verres et des bouteilles qu’il peint à la main. Certaines bouteilles étaient remplies de Palinka : une eau de vie de prune locale. Il a tenu à nous faire goûter son breuvage directement dans une bouteille. En période de Covid, c’est plutôt inadapté. Mais bon, après une brève hésitation et vu qu’on semble être les premiers à boire dedans, on décide de se laisser tenter. C’est plutôt très bon, on décide d’en ramener une en France. Puis, on reprend César pour aller au monastère de Peri-Sãpânta. Cette superbe construction tout en bois et qui s’élève au milieu des arbres est impressionnante. Après cette journée religieuse, nous traversons le village pour un spot dans la campagne roumaine, bercés par le bêlement des moutons. Sauf que les moutons, attirent les mouches… Ce soir, c’est concours de tapette dans César ! J’en ai eu 52 à mon compteur et Aimie, presque autant ! Dommage que les mouches ne se mangent pas…




Malgré quelques aboiement de chiens, la nuit a été reposante mais chaude… 28°C dans la chambre ! En prenant notre petit déjeuner, on a pu assister à un défilé de charrette. La Roumanie n’as pas fini de nous surprendre et de nous en mettre plein la vue. On quitte notre bivouac direction l’aventure, direction la découverte, direction le supermarché… Ben oui, il faut remplir le frigo. On fait ensuite le plein d’eau et on part pour le monastère de Barsana. Ce lieu de culte ressemble à un mini village religieux. Tout est coloré, les maisons magnifiques, l’église impressionnante et quelques nones arpentent encore les ruelles ! C’est splendide de voir cette architecture tout en bois et si joliment décorée. On s’est régalés à promener entre les bâtiments et à prendre de belles photos sous un ciel bleu. Puis, nous reprenons la route en direction de notre spot pour la nuit. La route pour le rejoindre est longue et la Roumanie nous en a fait voir de toutes les couleurs ! Entre routes en gravier, charrettes en double file, vaches aux milieux de la route, vendeurs de fruits et légumes et belles églises en bois au milieu de nulle part, on s’est éclatés ! Après quelques virages en épingles au milieu des sapins, nous bifurquons sur un chemin en terre pour arriver sur notre spot. Et là, la surprise est totale ! Nous installons César sur un bas-côté en herbe et nous découvrons une vue incroyable sur toute la vallée jusqu’aux montagnes ukrainiennes. On a mis un moment à se dire qu’on allait avoir le privilège de dormir dans un endroit aussi fabuleux et unique ! On avait hâte de voir le coucher du soleil sur les Carpates et on peut vous dire, qu’on n’a pas été déçus. C’était splendide ! Bref, c’est avec des étoiles pleins les yeux, que nous allons nous coucher…







Comment vous dire que la nuit a été absolument calme et reposante. Ce petit déjeuner est un vrai régal avec ce panorama sur toute la vallée. On reprend la route au milieu de somptueuses forêts de sapins dans les Carpates. Chaque point de vue sur ces routes de montagne est magnifique. La nature y est reine, c’est ce qui en fait toute sa splendeur. On ne se lasse pas de tous ces paysages. Après 1h30 de route, nous arrivons dans la petite ville de Vatra Moldovitei et son monastère. Chaque ville ou chaque village des alentours a au moins 2 où 3 églises, une cathédrale et un monastère. Mais le monastère de Moldovita est différent. Il est entièrement recouvert de motif religieux à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est magnifique ! Le niveau de détails est tel qu’on ne sait pas où poser les yeux, il y en a de partout ! On récupère César pour l’emmener dans un petit coin de nature au bord d’une rivière. On en profite pour préparer la suite de l’itinéraire car, vu qu’on est dans les montagnes, les distances sont plus longues à parcourir et sont assez grandes d’un point à un autre. Notre prochaine étape est une route panoramique dans des gorges à 3h de route. Comme nous n’avons aucunement envie de faire la route rapidement, on décide de la faire demain et de profiter d’un moment de détente le reste de l’après-midi. En plus, l’endroit est parfait ! Il est calme, plat et reposant. Aimie a même fait un plouf dans la rivière pour se rafraîchir et nous a fait un bon gâteau au chocolat. C’est dans ce coin de verdure que nous avons passé la nuit.




Ce matin, je suis réveillé par une douce odeur gourmande. Ce sent bon ! En soulevant le rideau, je me rends compte que c’est ma princesse qui me fait des pancakes. Mmmh, c’était tellement bon, on s’est régalé ! Ça met de bonne humeur avant une longue journée de route. On quitte notre super spot pour une petite route de campagne dans les montagnes. Les paysages sont splendides ! Après 2h de virages dans une forêt dense de sapins, nous arrivons dans le nord du lac de Bicaz. La vue sur cette eau limpide au milieu des montagnes est magnifique. Il nous faut une heure pour rejoindre la ville de Bicaz qui est au sud du lac. Arrivée prévue à 13h. On décide de prendre la route panoramique qui longe la rive nord et se trouver un beau spot pour manger. Malheureusement, la route est fermée pour réfection. Grrrr ! On se pose sur un spot moins glamour mais accessible. On en profite pour manger et redéfinir l’itinéraire pour rejoindre Bicaz. On se trouve une superbe route panoramique dans le parc national de Ceahlau. Sur ce trajet, nous aurons de superbes points de vue sur le lac et des spots en pleine nature pour la nuit. Le top ! On reprend la route dans la forêt des Carpates. Au bout d’une heure, nous arrivons devant un panneau sens interdit. La cause : route en réfection… Mais ce n’est pas possible ! On est maudits ! La seule route possible va nous prendre beaucoup plus de temps et nous faire faire une grande boucle en dehors des Carpates. Mimie est à bout ! On procède à un changement de pilote et c’est reparti pour de la nationale jusqu’à Bicaz. Après 2h30 de route dans la campagne, nous arrivons enfin à destination. Le spot pour la nuit n’est pas glamour, c’est le parking d’un stade de foot. Mais bon, on est tellement fatigués qu’il fera très bien l’affaire pour cette nuit. Et puis, c’est un bon point de départ pour la suite des aventures. Mais ceci est une autre histoire…

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