24 – Österreich

Du 2 au 8 juillet : 21520 => 22010 Km

Réveil assez tôt pour moi aujourd’hui… A 6h, les premiers sons de cloche de l’église ont retentis. A 7h30, le jardinier a commencé à tondre la pelouse du parking et, bien évidemment, autour de César en premier. Décidément, je n’aime pas ce spot ! Nous quittons les lieux en direction de Salzbourg. On se gare dans un Park and Ride à l’extérieur de la ville et on grimpe dans un bus pour rejoindre le centre. Cette ville a donné naissance au plus célèbre des compositeurs : Wolfgangus Theophilus Mozart (il a changé de nom après). Évidemment, sa présence est encore omniprésente dans cette ville fière de son enfant prodige. On commence la visite par une balade dans le marché, accompagnés d’un beignet à la main. Ça sent bon les épices ! Puis, nous continuons par une belle église baroque, la maison où Mozart à grandi et enfin, les beaux jardins du Palais Mirabell. On s’accorde une pause au bazar café avant de rejoindre le vieux centre. On descend par la Getreidegasse, une magnifique rue piétonne cafie de commerces et de boutiques à touristes. Nous arrivons ensuite sur la Mozart Platz. Au centre, il y avait une superbe statue du compositeur et à ses pieds, un piano à disposition des passants. Au son des douces mélodies jouées par différentes personnes, nous avons profité du moment avant de remonter jusqu’à la Residenzplatz et son immense cathédrale. Elle était magnifiquement décorée et riche en dorures. Les autrichiens ont des monuments religieux très impressionnants et très bien entretenus. Pour rester dans le même esprit, nous continuons vers l’abbaye de Saint Peter encore habitée par des moines. Nous avons promené dans le cimetière (bien représentatif en Autriche) avec ses tombes surmontées d’un petit toit en bois et une lanterne posée au sol. Avec les quelques forces qui nous restent, nous avons grimpé jusqu’à la forteresse de Hohensalzbourg. D’ici, la vue sur les toits de la ville est magnifique ! Puis, on redescend doucement en passant par une autre abbaye, habitée cette fois, par des sœurs. Chacun la sienne ! Cette longue journée nous a épuisés ! On finit la visite par un passage au café Fürst. C’est ici qu’on été inventés les Mozartballs. Ce sont des petites douceurs à base de pâte d’amande recouvertes d’une mousse au chocolat au lait et nappées de chocolat noir. Ceci, accompagné d’un petit café mousse et d’une Sachertorte. Ça vous donne envie ? C’était très bon ! Ça nous a fait du bien au corps et aux jambes. À notre sortie du café, nous avons couru entre les gouttes de pluies pour rejoindre notre bus et récupérer César. A notre arrivée sur le parking, surprise ! Un autre camping-car, tout pareil que César ! La même marque, même modèle, même porteur ! La seule différence, c’est qu’il faisait 50cm de moins que notre bébé. Et pour que la ressemblance soit encore plus dingue, c’est un camping-car français, immatriculé dans le Var ! Le petit frère de César habite tout près de chez nous. Il ne m’en fallait pas plus pour aller discuter avec les propriétaires. Une belle histoire qui nous a bien fait rire. Après pas mal de kilomètres à pattes, c’est à César d’être à l’épreuve ! On le fait monter dans des petites routes bien abruptes, pour rejoindre notre spot de la nuit. Arrivés en haut de la montagne, le parking est top mais complètement sous les nuages. Tant pis, ce sera pas pour ce soir le beau coucher de soleil et les points de vues sur Salzbourg.

On a bien dormi cette nuit, ça fait du bien ! Aujourd’hui, nous avons besoin de faire les services de César et d’avancer sur notre itinéraire. Nous trouvons une aire de service gratuite dans la petite ville de Vocklabruck. On a pu faire les lessives et même profiter d’une borne d’électricité gratuite ! C’est César et ses batteries qui sont contents ! Nous un peu moins… Il y a beaucoup de bruits et d’agitations autour de nous. Rien de méchant mais pour le calme et le glamour on repassera ! Il se fait tard, nous décidons de rester dormir sur cette aire pour profiter de l’électricité gratuite au maximum.

C’est sous un beau soleil que commence cette journée. La nuit fut très calme et reposante. Qui l’eut cru ? On débranche notre César et nous partons pour découvrir une cascade non loin de là : la Traunfall. A l’origine, c’était un petit barrage qui laissait s’écouler un léger ruisseau mais, avec la fonte des glaciers et les pluies, le barrage déborde et une partie du vallon se retrouve prit sous les eaux. C’était splendide à voir ! L’eau se retrouve à passer entre les arbres puis, à se jeter dans le vide dans un immense grondement. La nature est vraiment incroyable ! C’était une bonne balade pour commencer la journée. Nous continuons ensuite notre route jusqu’à la ville de Mauthausen. Cette ville est malheureusement connue pour avoir été le dernier camp d’extermination nazi. Nous avons garé César sur un parking gratuit et nous mangeons un bout avant de commencer la visite. C’est la première fois que nous nous rendons dans un camp de concentration. Nous sommes un peu nerveux et on ne sait pas trop à quoi s’attendre. En tout cas, la visite est gratuite et l’audio guide aussi. C’est rare ! On comprend que ce lieu n’est pas comme les autres. Nous attaquons par l’extérieur du camp et la mine de granit. De ces lieux ne subsistent plus qu’un immense fossé et un parc commémoratif rempli de stèles de chaque nationalité qui rendent hommages à leurs compatriotes morts dans ce camp (dont la France). Puis, nous passons les portes et à partir de là nous ne prononçons plus un mot. Avec une ambiance pesante, limite glaçante, nous avons suivi l’audio guide de pièces en pièces et de bâtiments en bâtiments. Entre ces murs, l’inimaginable s’est produit et encore aujourd’hui, le souvenir de ce passé douloureux est omniprésent et oppressant. Nous étions dans un cimetière à ciel ouvert. Tout transpirait les atrocités commises dans ces lieux. La fin de la visite nous a donné un coup de massue avec : les salles d’archives photographiques, la chambre à gaz, les fours crématoires et la salle des noms. Des milliers et des milliers de noms de toutes les personnes décédées étaient marquées d’une écriture claire sur des murs noirs. L’image restera gravée dans nos têtes. Après 2h de visite, c’est le cœur lourd que nous rejoignons César. Il nous a fallu plusieurs minutes pour recommencer à parler et exprimer ce qu’on a pensé de cette visite. Nous étions tous les deux d’accord, c’était dur mais on ne regrette absolument pas de l’avoir fait pour comprendre et se souvenir de cette partie douloureuse de notre histoire. Nous reprenons la route pour rejoindre un petit coin au frais, au bord d’un lac. On installe César et on saute dans nos maillots. L’eau est fraîche, ça nous fait du bien après cette journée très chaude et chargée en émotions ! On y est super bien sûr ce spot. On profite de la fin de journée et du soleil. Une première du voyage, on fait un feu de camp sur les galets pour griller quelques poivrons marinés et des saucisses accompagnées d’un verre de rosé. Comme à la maison ! On était les rois ce soir ! On décide de rester ici et de s’endormir bercés par la rivière.

On se réveille doucement au bord de notre rivière. Le camping-car sent un peu les grillades mais ce n’est pas grave. On reprend la route pour notre dernière étape en Autriche. Et pas n’importe laquelle ! La capitale Vienne ! On longe le Danube pour arriver à notre premier point dans la ville : Schönbrunn. Ce magnifique château a été construit dans l’esprit de Versailles. C’était la résidence estivale de Franz-Joseph et Sissi et même de Napoléon 1er. Nous commençons notre découverte par le zoo situé dans le parc de Schönbrunn. La première bestiole que nous voyons est à mes yeux la plus belle : le lapin ! Vous vous attendiez à quoi ? Un loup ? Un lion ? Une licorne ? Et non, des petits lapins béliers tout mignons. Il fait très chaud, on choisit du coup de nous diriger vers la section des animaux des pays froids pour nous rafraîchir ! Manque de bol, le premier bâtiment est pour les animaux tropicaux… Une serre à plus de 40°C et 100% d’humidité. On y a vu des oiseaux multicolores, des chauves-souris géantes et pleins d’insectes bizarres. Une fois sortis de là, l’air extérieur nous paraissait beaucoup plus frais. On est passé ensuite devant des gigantesques volières où vivent les plus grands vautours du monde et des aigles. Puis, on arrive face aux rhinocéros. C’est impressionnant la taille de ces animaux ! On continue avec des mouflons et des macaques de barbarie, qui cohabitent joyeusement ensemblesp. On croise ensuite quelques pélicans, des bisons qui bronzent et des buffles qui font trempette dans leur lac privatif. Ils ont bien raison ! On s’arrête dans un kiosque pour manger de bonnes saucisses au fromage avant de prendre la direction d’un des emblèmes du parc : les ours polaires. On a de la chance, on arrive pendant leur repas et on put voir Finja, un ourson né à Schönbrunn en Novembre. C’était tellement mignon de la voir jouer avec les poissons ! Aimie a totalement craqué ! Une belle peluche qu’on aimerait câliner (mais de pas trop prêt quand même). On continue ensuite avec les otaries et les énormes lions de mers. Je me suis reconnu dans leur façon de se faire bronzer le gras au soleil. Puis, on a pu voir des manchots sauter et se baigner dans leur lac. On aurait cru voir une colonie d’enfants autour d’une piscine. Nous sommes passés devant l’enclos des ours noirs, où on a pu apercevoir un petit faire son tour de ronde. On a traversé ensuite une immense serre où macaques, babouins et autres singes se promènent de branches en branches avant d’aller voir les gros chats. Et par gros chat j’entends, léopards, tigres et lions. Mais il est 14h et tout ce petit monde est à la sieste ! On continue notre balade en se disant qu’on repassera plus tard. Devant une immense mare d’eau, on voit les têtes de deux hippopotames. À notre arrivée les deux sont sortis de l’eau… C’est tellement énorme comme bestiole. Je n’aimerais pas leur faire de câlins ! C’est devant cette masse de gras qu’Aimie se retourne et voit Kibali. Ce bébé éléphant blottit dans les pâtes de sa mère était trop mignon ! On a même vue le papa se promener avec une tige de bambou entre la défense et la trompe, tel le colonel Hati dans le livre de la jungle. On continue avec les zèbres, les gazelles et les antilopes. On fait un détour par les orangs outans qui se promènent tranquillement dans leur parc. C’est assez marrant de voir Vladimir (le père) dormir suspendu à un bras. On passe faire un coucou aux girafes qui nous regardent de haut avant d’entrer dans le vivarium avec pleins de bébêtes peu réjouissantes. Au menu : alligators, mygales, pythons, anacondas, piranhas et murènes. Vous aussi vous avez des frissons ? Mais on a pu voir aussi des flamands roses (très rose), une tortue géante du Galápagos, des méduses hypnotisantes et des papillons multicolores. On croise quelques kangourous avant de rentrer dans un vivarium où dorment tranquillement des grosses peluches, une branche d’eucalyptus à la main. Des koalas ! Je crois que c’est la bestiole avec le pelage le plus fin qu’on ait vu. C’est à coup sûr plus doux qu’une peluche ! On termine notre premier tour du zoo par l’emblème du parc, les pandas géants. Quelle chance de pouvoir voir cet animal impressionnant ! Enfin l’animal en sois est impressionnant. Celui qu’on a vu était allongé sur le dos, les pattes en l’air en train de manger du bambou à la cool. Il ne nous reste qu’une heure avant la fermeture du parc. Nous retournons voir les ours, qui tournent toujours, le bébé éléphant qui lâche un peu sa mère pour s’amuser avec des branches et on retourne voir les fauves. Le léopard et le tigre se montrent un peu plus, ça fait plaisir ! Puis, nous faisons un dernier passage devant les lions et là, on a vu le mâle et deux femelles posés royalement sur un ponton en bois. Le roi des animaux était à 2 mètres de nous. De quoi conclure majestueusement cette journée au zoo. Nous faisons la fermeture du parc et malgré les jambes en feu, nous promenons dans les jardins du château. Nous profitons des derniers rayons de soleil pour découvrir ce magnifique monument et ses jardins. Un dernier effort pour grimper aux Gloriettes et avoir un point de vue magnifique sur Schönbrunn et Vienne. Après 23 000 pas, nous retrouvons César pour rejoindre un parking à l’extérieur de la ville et passer une nuit de repos bien méritée.

Réveil à 8h sur notre parking interdit au plus de 2,5 tonnes… Oups ! On avale vite notre petit déjeuner et on part à la découverte de Vienne. C’est une découverte pour moi et une redécouverte pour Aimie qui était venue 2 ans auparavant en week-end avec sa moman dans la capitale. On rapproche César du centre et on prend nos vélos pour pouvoir nous déplacer. Ici, ce n’est pas les pistes cyclables qui manquent. Sous un beau soleil, nous débutons par le Palais du Belvédère et ses magnifiques jardins à la française. En bonus, nous avons eu une vue panoramique sur les toits de Vienne. On remonte sur nos vélos en direction de l’église Saint Charles. Mais, une erreur d’aiguillage sur Google Mapp, nous a amenés à l’église Sainte Élisabeth. Par chance, on a pu assister à la sieste du curé. Le fou rire qu’on a eu à entendre des ronflements dans ce lieu de culte restera mémorable ! On retrouve notre route et on arrive enfin à l’impressionnante et magnifique église Saint Charles. Puis, on continue notre chemin au marché Naschmarkt qui sent bon diverses saveurs et nous ouvre l’appétit. On se rapproche petit à petit du centre et ça se voit. Les bâtiments sont de plus en plus luxueux, beaucoup plus travaillés, de quoi nous faire rêver et remonter le temps. On arrive au muséum quartier où l’on trouve un petit kiosk à l’ombre pour manger une bonne saucisse au fromage avec du ketchup, de la moutarde et une bière locale. Ça ravigote ! On termine le repas au café Sperl : un café viennois traditionnel. On se prend un café chacun et une part de gâteau au chocolat et amandes amères pour Aimie et un strudel pour moi. Le ventre plein, nous nous dirigeons vers la mairie et le parlement. Les bâtiments sont splendides ! On traverse les parcs de la ville et on arrive dans le vieux centre de Vienne. C’est à Hofbourg (lieu de résidence de Franz-Joseph et Sissi) que nous garons nos montures pour finir le centre à pied. Ce dernier est dans le même ton que le reste de la ville : majestueux et hors du temps. L’école espagnole d’équitation, la bibliothèque nationale, l’opéra, tous ces bâtiments sont incroyables. Pour finir l’immersion, des cochets passent avec leurs calèches… On s’y croirait ! On remonte par les rues piétonnes quand on reçoit un message de nos amis Jess et Dolu. Une princesse à pointé le bout de son nez ! Elia est arrivée à 16h ! De quoi nous donner un sourire immense pour le reste de la journée et faire sautiller ma Mimie dans tous les sens. On se promène de boutiques en boutiques jusqu’à la cathédrale Saint Étienne. Elle est d’une beauté gothique comme on en a rarement vu dans le pays. Il est l’heure du café ! On rejoint le somptueux café central au décor très chic et avec des serveurs tirés à quatre épingles. Aimie prend un café glacé et moi le moka spécial de chez eux avec un gâteau au chocolat et cerises. Cette journée est sous le signe de la gastronomie viennoise ! Ça nous fait respirer et reposer nos jambes. Puis, on profite pour acheter nos derniers souvenirs du pays avant de remonter jusqu’au restaurant Figlmuller. C’est ici qu’a été inventée l’escalope viennoise. On a été des petits joueurs car on a pris qu’une escalope pour deux, mais fallait voir la taille de l’escalope ! Elle est plus grande que l’assiette ! On l’a accompagné d’un riesling autrichien pour Aimie, d’une bière pour moi (on ne s’en doutait pas), d’une assiette de salade de pommes de terre et une frite. Croyez-moi, on était pleins ! Le retour s’annonce difficile, surtout qu’il fait nuit et qu’il pleut. Même pas peur ! Nous sommes arrivés trempés mais heureux de cette belle journée dans la capitale. On se trouve le parking le plus proche à l’extérieur de la ville pour passer la nuit.

Après 2 jours de folie dans la capitale, on décide de prendre un peu de temps pour se reposer. On part faire quelques courses et rejoindre une aire de service. On en profite pour faire des lessives, nettoyer César de fond en comble et faire tous les services gratuitement. Puis, on longe le Danube pour passer la nuit dans un petit parking au calme. Le lendemain, nous avons passé la journée à travailler sur la suite de nos aventures en fonction de ce satané Covid ! Les frontières norvégiennes étant encore fermées, nous décidons de visiter la république Tchèque et le sud de la Pologne en attendant que la situation s’améliore (ou pas). Ça nous a permis de souffler un peu et de réfléchir calmement à la suite du projet. C’est sur ce même parking que nous avons passé une seconde nuit.

Itinéraire : https://loupsaventures.files.wordpress.com/2020/07/24.jpg

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