Du 26 décembre au 1 janvier : 15828 => 17574 Km
Jeudi 26 décembre est une journée un peu spéciale, car ce sont les 26 ans de mon petit frère romain qui nous avait rejoints à Copenhague. Après lui avoir rappelé plusieurs fois son âge avancé, nous partons à 8 h, pour le village du père Noël où un mini bus est venue nous chercher. Nous roulons vers le centre de Rovaniemi récupéré d’autres touristes et nous partons pour la ferme de SieriPoro. Une fois sur place, nous avons pu admirer un troupeau de rennes en plein petit déjeuner. Puis, après un rapide briefing de notre guide, nous avançons dans la forêt avant d’être rejoint par nos montures. Nous étions plusieurs personnes à profiter de l’expérience. Nous embarquons dans notre traîneau tracté par Arbo. Quand le guide nous a dit son nom, nous avons compris Haribo, du coup nous avons gardé ce nom-là. Emmitouflés sous une épaisse couverture, nous sommes partis pour 3,5 km dans les immenses forêts de Laponie. À la différence des huskys, les rennes sont beaucoup plus calmes (même si un renne peut courir à plus de 50 km/h). La balade est beaucoup plus douce et on peut prendre le temps de profiter des paysages. Les forêts sont magnifiques, les arbres sont pliés par le poids de la neige, c’est magnifique ! Se laisser tirer au son des pas de notre renne, au milieu de paysage enneigés, sous une couverture l’un contre l’autre, a été un moment incroyable. Même si j’avais très froid aux pieds, je ne voulais pas que ça s’arrête. Quand nous avons parcouru les 3,5 km du parcours, notre guide nous a emmenés dans une cabane traditionnelle de Laponie : un kota. Au coin du feu, une tasse de jus de pomme chaud et des gâteaux dans les mains, notre guide nous a raconté l’histoire des rennes en Finlande et en Laponie. Il nous a parlé aussi du fonctionnement d’une ferme de renne. C’était un superbe moment auprès des locaux ! Nous retrouvons notre mini bus et le guide nous ramène au village du père Noël. Un grand sourire aux lèvres, nous retrouvons César qui avait besoin, lui aussi, d’être un peu réchauffé. Un grand merci aux parents de Thomas pour ce superbe cadeau de Noël qu’on n’est pas prêt d’oublier. Nous profitons de notre après-midi pour acheter quelques souvenirs. En fin de soirée, nous nous habillons chaudement (car il faisait -14°c) et nous partons à pied sur les chemins qui bordent le village, à la recherche des lumières du nord : les aurores boréales. Malgré une activité forte d’aurores, les nuages couvraient le ciel et nous ont empêchés de profiter du spectacle. Nous rentrons dans notre maison à roulette, car on l’espère, le ciel sera plus clément demain. On croise les doigts !




C’était notre dernière nuit dans le village du père Noël. On a passé des moments incroyables ici, mais il est temps pour nous de découvrir d’autres merveilles du nord. À 11 h, le soleil nous fait l’honneur de se montrer et d’illuminer les magnifiques forêts enneigées. Nous faisons le plein d’eau et nous partons pour Ounasvaara, la plus haute colline aux alentours de Rovaniemi. Nous trouvons une place (pleine de neige) sur le parking d’une salle de sports avant de nous habiller pour une promenade en forêt. Malgré les -15°c, nous profitons des magnifiques paysages. Ça nous laisse sans voix. Toute cette neige à perte de vue, c’est tellement beau. Nous nous sommes promenés dans une carte postale ! Pendant notre balade, nous avons trouvé une tour d’observation et une petite cabane avec un feu qui crépite. Nous avons grimpé au sommet de la tour. La vue était superbe sur toute la vallée et Rovaniemi. Les forêts de Laponie sont vraiment incroyables. Le ciel est parfaitement dégagé ici. Nous aurons peut-être la chance de voir des aurores boréales ce soir. Nous redescendons nous réchauffer au coin du feu avant de rejoindre César. À notre retour, la température est encore descendue (-17°c). Nous restons au chaud dans César jusqu’à 20 h 30. Nous nous habillons très chaudement, en empilant les vêtements de la tête aux pieds. C’est la première fois que nous avions autant de couche de vêtements sur nous. La nuit s’annonce glaciale (entre -20° et -25°). Depuis le 22 décembre, nous nous chauffions avec la bouteille de GPL,mais elle n’est pas sans fin. Avant de partir a transfert le chauffage sur la bouteille de propane pour garder César au chaud. Nous reprenons le chemin vers l’observatoire, éclairés par une lampe frontale. À notre arrivée, le feu était toujours allumé. Un groupe faisait griller des saucisses en attendant les aurores. Nous grimpons directement en haut de la tour pour profiter de la vue sur la colline. La nuit, c’est encore plus beau ! Il nous reste plus qu’à attendre que les aurores boréales se montrent. Après 1 h en haut de la tour, le froid nous pousse à redescendre pour nous réchauffer auprès du feu. Nous sympathisons avec un couple d’Allemands et une famille suisse, en gardant les yeux toujours rivés vers le ciel. Nous apercevons quelques légères traces vertes dans le ciel, mais aucune aurore boréale bien marquante. Après 4 h à attendre, le froid était trop fort, nous décidons d’abandonner et de rentrer au chaud. En plus, mes pieds commençaient à me faire mal. En essayant de me les réchauffer auprès du feu, j’ai fait fondre une partie des semelles. Oups, je me suis un peu trop approché. Le retour jusqu’à César a été très difficile. Nous étions frigorifiés, et même Mimie commençait à avoir mal aux mains. Quand nous arrivons sur le parking, le thermomètre de la salle de sports indiquait -20°c. Il faisait vraiment froid, il était temps de rentrer ! Même l’humidité gelait instantanément dans l’air, laissant des milliers de paillettes brillantes en suspens dans le ciel. Un spectacle hors du commun ! Aimie rentre en première dans César, alors combien ? 17°c ? 20°c ? Non… -0,1°c ! La bouteille de propane ne fonctionne pas et la température avait très rapidement chuté. J’ai essayé tant bien que mal de lancer la bouteille de propane alors que la bouteille de GPL donnait son dernier souffle.Il n’y avait rien à faire ! Aimie a réussi à chauffer un peu en cuisinant des pâtes au saumon à moitié cuites (l’eau n’a jamais bouilli.) mais nous n’avons plus de chauffage. La seule solution serait de faire tourner le moteur, mais impossible sur un parking en centre-ville. À 3 h du matin, nous décidons de quitter Rovaniemi pour lutter contre le froid. Après 1 h de route, nous étions très fatigués. Nous trouvons une aire d’autoroute vide. Nous nous installons là, il faisait -24,5°c. Nous sommes allés nous coucher habillé, dans un sac de couchage et sous la couette, avec le moteur tournant pour chauffer un au minimum. J’ai mis un réveil toutes les 2 h pour surveiller la température. Une nuit rude pleine d’aventure.




Après une courte nuit, on se réchauffe avec un bon café avant de poursuivre notre route par -15°c. Nous prenons la direction de Piteå en Suède où nous avions fait le plein de GPL en montant. Après 2 h 30 de route, nous arrivons épuisés à la station et un peu stressés… En effet, nous craignions que le chauffage ait pris un mauvais coup avec le froid en Laponie. Mais heureusement, dans les minutes qui suivent le remplissage de la cuve, tout s’est relancé. Ouf, enfin une bonne nouvelle ! Nous rejoignons le spot en bord de mer et nous profitons du chauffage dans César. À cause de cette panne, toutes les cuves ont gelé. Il va falloir être patient pour pouvoir réutiliser l’eau. Nous décidons de rester ici et de passer une meilleure nuit, au chaud.

Le lendemain matin, les températures sont bien remontées (-2°c) ! On prend un bon petit déjeuner et nous reprenons la route direction Sundsvall. Après 5 h 30 le long des routes suédoises, nous trouvons un spot à côté d’un supermarché, rien de glamour… pour faire quelques courses et y passer la nuit. Lundi 30 décembre, nous nous réveillons avec 2°c dehors. Une première depuis deux semaines ! Tout a dégelé dans César et tout fonctionne à nouveau comme avant. Ça fait du bien de pouvoir tout réutiliser sans problème. Nous reprenons la route en fin de matinée pour rejoindre Ludvika. Au bout de 2 h de conduite, Mimie voit un lac semi-gelé sur le bord de la route. Mais, comme sur les autoroutes en France, on ne peut pas s’arrêter où on veut. Après quelques kilomètres, Mimie ne veut pas passer à côté de cet endroit et me convint que c’est réellement un spot exceptionnel. Pas de regret, on fait demi-tour et nous y retournons. En effet, ça valait vraiment le coup d’œil ! Nous profitons de cette halte au bord du lac Norrbränningen pour faire une pause repas. Nous avons vu des locaux partir faire du patin à glace dessus. Nous nous sommes aventurés à marcher sur l’eau comme Moïse. C’était très impressionnant ! Nous sommes restés 1 h à profiter de ce paysage hors du commun et incroyablement apaisant ! Mais, nous sommes attendus ! Nous repartons avec 6°c dehors (températures caniculaires)! Après 2 h de route, nous arrivons enfin à Ludvika, chez mon oncle. Nous avons encore été reçus comme des rois avec un délicieux festin. Au menu ce soir : crabe royal, huîtres, filet de bœuf et pommes de terre au four. Ça fait du bien après toute cette route et ces aventures. C’est avec le ventre bien plein que nous allons nous coucher.




Mardi 31 décembre, dernière journée de l’année où nous allons passer en famille ! Après un bon petit déjeuner et une bonne douche, nous partons faire quelques courses en ville et au system bolaget (magasin d’alcool suédois). Nous en profitons pour faire quelques réserves pour notre retour en France. Tony et Ignela nous invitent ensuite chez Sibylla (restauration rapide suédoise). Miam ! Nous rentrons à la maison, les bras chargés de spécialités à ramener chez nous. Merci mon oncle ! Tack så mycket Ignela ! Puis direction les fourneaux pour préparer un bon glogg (vin chaud) et un délicieux repas pour clôturer cette année en beauté. Ce soir, ces escargots au beurre, confit de canard, pommes de terre et champagne ! C’était incroyablement bon ! 5. 4. 3. 2. 1. BONNE ANNÉE ! GOD NYTT AR ! Nous voilà en 2020, mais l’année commence de manière particulière… En effet, Aimie a attrapé la gastro et ne voit pas grand-chose de la soirée à par les toilettes. Quelques heures après, ça était mon tour puis celui de mon oncle Tony. La nuit fut très courte et mouvementée. Malgré notre état de santé et de fatigue, nous devons prendre la route pour rejoindre dès ce soir la ville de Trelleborg, au sud du pays. En effet, nous avions déjà réservé un bateau pour le mardi 2 janvier à 10 h 30, pour rejoindre l’Allemagne. La route a été longue et épuisante. Nous avons dû faire plusieurs arrêts avant d’arriver enfin en début de soirée. Nous avons passé la nuit en forêt, sur un petit parking proche du port.


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